A la pêches aux moules je ne veux plus y aller maman... [libre]

Quand on travaille au sein d'un groupe de résistant il vous est parfois confié des tâches ingrates. Afin que celles-ci ne soient pas toujours données au mêmes personnes nous avions mis en place un système de roulement. Ainsi chacun était déjà passé au moins une fois monté sur une péniche à ramer sur l'ignoble canal. Le but étant de trouvé des objets pouvant nous servir. Il y avait là-dedans des trésors inimaginables mais pour les atteindre il fallait savoir ne pas avoir peur de se salir. Et comme je n'étais pas le genre de personne qui dirigeait le groupe mais ne mettait pas la main à la pâte cette fois c'était mon tour. J'avais enfilé des vêtements proches du corps, remplaçables et légers au cas où j'aurai à plonger dans la mélasse. J'étais sur le ponton face à le péniche isolée.

J'avais choisi un coin du canal isolé, loin de ceux qui habitaient cet endroit bien peu enviable. Je testais la péniche : elle ne prenait pas trop l'eau. J'aurai l'occasion d'y monter un moment avant qu'elle ne coule. De toute manière il ne semblait pas exister de péniches sans trou dans la coque. Je me préparais à l'éventualité de pêcher de gros objets pouvant précipiter la coulée du bateau de fortune. Je ferai de mon mieux. Je montais, un sac à dos sur le dos et un filet dans la main. Cela me rappelait ma jeunesse quand je venais ici avec ma mère. A l'époque je n'avais pas encore réalisé à quel point l'endroit était sale. Je pensais pouvoir pêcher de la bonne nourriture et ma mère me faisait plaisir. Nous venions à la pêche aux moules sans jamais revenir avec la moindre prise mais nous nous amusions... J'espérais qu'un jour ce canal pourrait avoir une eau claire comme on en voyait à Wan.

Je passais mon filer dans l'eau, le remontant dès que je sentais une prise. Pour le moment je n'avais rien pris de bien intéressant : de vieux boites de conserves, une chaussure ou plutôt ce qu'il en restait, des rats... Il fallait faire attention à ces rongeurs car ils pouvaient rapidement mordre et donner de belles infections. Mais j'étais agile et avait de la force, un tenta de me mordre il se prit un coup net et précis qui l'incita à prendre la fuite. Ne désespérant pas je continuais de pêcher consciente que cela me prendrait sans doute toute la journée. J'en avais donc pour un moment puisqu'il devait être huit heures du matin.

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A la pêches aux moules je ne veux plus y aller maman... [libre] Avatar11

- A la pêche aux moules, moules, moules. Je n'veux plus y aller maman. Les gens de la ville, ville, ville m'ont pris mon panier maman. Yeeeehaaaaaa!

Gunnar sauta de son perchoir et sans perdre de temps attaqua la dinoise qui pêchait dans ce canal répugnant à l'aide d'un filet. Il lui assena un coup à l'aide de ses gants munis de trois lames. Après cette entrée en scène fracassante, il entama les présentation en esquissant un large sourire:

- Saluuuut! Je cherche des p'tits rats dans ton genre pour animer les combats du Colysée à Wan. Tu comprends, c'est qu'le public en redemande. Alors on envoie des gars comme moi pour faire ce qu'ils appellent "le sale boulot"... Maintenant, montre-moi de quoi tu es capable: bats-toi ou crève! Yeeeeehaaa!

Et sur ces paroles insensées, le jeune Wannais repassa à l'offensive.

J'entendis tout de suite la voix mais j'eus à peine le temps d'esquiver l'attaque que l'inconnu m'adressait. Ca aurait bien pu faire mal. Heureusement ça n'avait que couper mes vêtements. Qui pouvait bien venir ici armé ? Personne ne m'avait réellement cherché de problème à Din mais il fallait un début à tout. Je n'eus pas longtemps à me poser de questions sur l'identité de l'agresseur au capuchon rouge. C'était un de ces vils wanais qui remplissait le Colysée de Wan. Apparemment il voulait en découdre alors qu'il en soit ainsi. Je n'avais aucune envie de mourir et m'étais largement préparée à ce genre d'attaque surprise.

Je sortais instinctivement un couteau pliable de bon calibre de mon sac à dos. Mieux valait que j'ai une arme moi aussi si je ne voulais pas finir découpée. J'étais pas du genre à parler pendant que je me battais mais cette fois fut une première. Je n'aimais pas ce que faisaient les types de son genre. Ils n'auraient jamais dû exister.

" Rentre chez toi p'tit chaperon rouge avant de tomber sur le grand méchant loup! " M'exclamai-je en parant une à une ses attaques et en essayant de lui couper ses gants.

J'essayais également de m'appuyer sur mes points forts. Je connaissais le terrain, ses failles, ce qui pouvait surprendre ou non. Certains endroits étaient instables et je pouvais l'inciter à s'y trouver. Là je pourrai alors attaquer fermement car, apparemment, il n'était pas là pour jouer. Si j'arrivais à éliminer une personne comme lui peut-être que Wan commencerait à prendre conscience de notre force. Nous ne sommes par leurs marionnettes et il n'y avait aucune raison que nous nous laissions dominer comme c'était aujourd'hui le cas. L'équité viendrait de gré ou de force.

Toute ma conviction était engagée dans cet affrontement, jamais je ne me laisserai faire! S'il pensait me tuer il s'était trompé!

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- Mais c'est qu'elle sort ses griffes la minette! S'exclama Gunnar en souriant d'un air narquois.

Et Gunnar n'était pas déçu: elle avait plutôt un joli visage et savait se défendre. Ses gestes étaient vifs, rapides, concis. Nul doute qu'elle ferait un article de choix pour le Colysée. Mais encore fallait-il voir ce qu'il en était côté endurance car le public n'apprécierait certainement pas une combattante qui trépasse après deux ou trois attaques. Il fallait qu'elle puisse tenir suffisamment longtemps pour amuser la galerie. Gunnar travaillait depuis un moment à Din, il connaissait donc plus ou moins les environs mais pas aussi bien qu'un Dinois qui avait grandit sur ces terres. Malgré cela, Gunnar avait subit un entrainement de choc à Wan et celui-ci s'était poursuivit avec un stage à Din. Il savait donc s'adapter à toutes sortes de situations. Si cela n'avait pas été le cas, il n'aurait certainement pas été envoyé pour accomplir ce genre de boulot. C'était un bon élément qui ne se souciait pas de se salir les mains. Le genre de Wanais qu'on n'appréciait pas trop inviter à une soirée mondaine mais dont on était bien content du sale travail qu'il effectuait à la place des autres.

- Et si on jouait à chat? Je suis le chat, je compte jusqu'à dix pour te laisser le temps de filer. Proposa Gunnar.

Toutefois, le jeune homme au chaperon rouge ne laissa pas le temps à la jeune femme de donner son avis qu'il s'était déjà mis à compter.

- Uuuuuuun, deuuuuuuux, troiiiiiiiiiiis...

Voilà que l'autre taré me proposa de jouer à chat. Je n'eus pas vraiment le choix puisqu'il commença à compter. Tout de même à trois je lui assénais un bon tacle dans le genou. Il ne pensais pas sérieusement que j'allais louper l'opportunité de lui faire mal alors qu'il avait été si près de moi ? Bien sûr je me mis aussitôt à courir le plus rapidement possible en jetant tout ce qui me passait sous la main à travers le long chemin longiligne. Ce n'était pas comme si j'avais pu m'abriter sur des toits ou quoi que ce soit. Ici c'était peine perdue de jouer à cache-cache puisque si l'on se cachait c'était dans une péniche et celle-ci coulerait aussi vite. De plus, je n'avais pas envie de mettre en danger mes pauvres confrères qui demeuraient silencieux et qui se mettaient en boule afin de ne pas participer à ce jeu. Ça aurait été vraiment horrible de voir des innocents tués en parti à cause de moi. De toute façon je comptait encaisser ce combat sans entraîner qui que ce soit dans les attaques. Bien sûr, je ne comptais pas gentiment me laisser faire. Il allait en baver, ça je lui assurai.

Encore une fois, s'il n'y avait eu que moi je n'aurai eu aucun scrupule à tout enflammer avec ce que j'avais dans le sac mais il y avait bien trop de danger pour les autres. C'était leur maison et jamais je n'aurai fait à autrui ce que je n'aurai pas aimé qu'on me fasse.

Je pris une planche de bois assez solide et la gardais contre mon bras pour me protéger de ses éventuelles prochaines attaques. Le bois avait au moins l'avantage d'être beaucoup moins fragile que la peau. Il devrait m'agresser de nombreuses fois avant atteindre son but.

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